Après sa sortie officielle en juillet 2022, le «Congo Action pour la Diplomatie Agissante, «CADA» vient de donner de la voix à l’occasion du double événement malheureux que les Congolais célèbrent les 16 et 17 janvier de chaque année. Il s’agit de l’assassinat du 3ème Président de la République, Laurent Désiré Kabila (16 janvier 2001) et du premier Premier ministre congolais, Patrice Emery Lumumba (le 17 janvier 1961).
C’est par la bouche de son coordonnateur Eric Kamba, actuellement en séjour à
Kinshasa, que cette organisation des Congolais vivant aux USA et qui luttent, en renfort aux
actions diplomatiques gouvernementales, pour débarrasser la République Démocratique du
Congo de toutes les pesanteurs négatives qui freinent son émergence, s’est exprimée.
En rapport avec la commémoration de ce double assassinat que les Congolais
venaient de célébrer dans la douleur, Eric Kamba relève qu’en dépit de leurs parcours qui ne
sont pas identiques, Patrice Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila, élevés au rang de
héros nationaux, ont un dénominateur commun, à savoir : la lutte pour l’indépendance du
Congo. Et près de 63 ans après l’accession du pays à la souveraineté internationale,
l’indépendance obtenue le 30 juin 1960 reste toujours sujette à caution. Pour cause : la
partie orientale de la RDC est en proie à l’insécurité depuis près de trois décennies, à cause
de la guerre qu’on lui impose par le Rwanda, à travers son supplétif, le M23.
Tout en saluant les efforts entrepris par le gouvernement à travers une diplomatie
agissante, impulsée par le Président de la République, auprès des décideurs du monde y
compris le Conseil de Sécurité de l’Onu, jusqu’à les convaincre de l’évidence de l’agression
dont la RDC est victime de la part de ses voisins de l’Est, particulièrement le Rwanda, le
CADA se propose d’accompagner les actions gouvernementales pour une diplomatie
parallèle en multipliant ses contacts et campagnes de lobbying. Dans le même chapitre, le
CADA a salué une autre action de la diplomatie agissante menée par le gouvernement, à
savoir la levée de l’embargo sur l’achat d’armes. Une injustice que la communauté
internationale a fini par réparer. Car, c’était un non-sens d’empêcher la victime d’agressions
de se procurer des armes. C’était une façon de cautionner la désintégration du territoire
national de la République Démocratique du Congo, et de soutenir les massacres de la
population congolaise avec cette comptabilité macabre d’environ 10 millions de morts.
« Le CADA, qui opère aux USA et dont nous sommes coordonnateur, salue ces
avancées diplomatiques et se félicite de plusieurs initiatives menées parallèlement et, ce
dans la convergence de la diplomatie officielle. Par des lettres de protestation écrites à
l’Onu, aux officiels américains et à certaines ambassades aux Etats-unis, en l’occurrence
celle de France ; par des rencontres physiques et virtuelles au Département d’Etat et de
certains parlementaires américains, CADA n’a ménagé aucun effort pour amplifier et faire
retentir la voix du Congo ».
Rappelant le principe des relations internationales qui indique qu’après la seconde
guerre mondiale, l’Etat n’est plus le seul acteur du jeu international – car, il faut aussi
compter avec les organisations non gouvernementales, les milieux d’affaires notamment les
multinationales, les milieux scientifiques et syndicaux, etc. – , le CADA qui est basé aux USA
entend étendre ses antennes vers d’autres cieux en vue de créer la synergie des actions
visant le retour de la paix durable en RDC, gage du développement national.
Par ailleurs, Eric Kamba a précisé que le CADA ne nourrit aucune idée de remplacer
ou supplanter la diplomatie officielle. Il joue plutôt, par des actions qu’il mène, au supplétif de
l’officiel, en utilisant d’autres canaux, misant sur son carnet d’adresses et les multiples
entrées de ses membres dans leurs pays d’accueil.
Dom