Patrick Muyaya rassure : l’avion français était en panne et devait atterrir en urgence à Kisangani

Contrairement aux informations distillées dans les réseaux sociaux, l’avion français qu’on voit sur la piste de l’aéroport de Bangboka, à Kisangani n’a rien de dangereux pour la sécurité de la République Démocratique du Congo. L’appareil était tout simplement en détresse et devait atterrir en urgence dans l’aéroport le plus proche. C’est ainsi qu’il a été autorisé à se poser à Kisangani le vendredi 18 novembre dernier. L’appareil venait de l’île de la Réunion et se rendait à
Ndjamena, après une escale à Bujumbura. Il avait 9 personnes à bord, dont 4 passagers et 5 membres d’équipage. Il a subi le contrôle des services compétents à son atterrissage. Donc, il n’a rien qui porte atteinte à la sécurité du pays.

L’éclairage est du ministre de la Communication et Médias, porte-parole, du gouvernement Patrick Muyaya. Il l’a apporté hier mardi 22 novembre au cours du briefing hebdomadaire qu’il a animé sur l’actualité à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
Comme d’habitude, l’orateur a commencé par faire le résumé des principaux points développés au cours du dernier conseil des ministres tenu le vendredi 18 novembre 2022.
On retient pour l’essentiel, le rappel du Chef de l’État à l’intention des membres du gouvernement en rapport avec la performance attendue de chacun d’eux. Le Président de la République a fait remarquer que l’efficacité d’un mandataire ne se résume pas en termes des publicité que l’on peut se taper dans les médias mais plutôt en la capacité de répondre aux besoins de la population.
La réévaluation du calendrier de retrait de la Monusco, la participation de la RDC au Sommet de la Francophonie, avec à l’affiche le refus de la délégation congolaise de poser avec le dirigeant rwandais fiché comme agresseur de notre pays, la situation des fronts à l’Est du pays, la campagne «Défendons la Patrie», le renforcement des mesures contre le phénomène «kuluna»…sont autant de sujets qui ont été débattus au cours du conseil des ministres de la semaine dernière.
Après cette introduction, le ministre Patrick Muyaya s’est livré au rituel jeu des questions et réponses. Plusieurs préoccupations lui ont été soumises parmi lesquelles on peut citer : si le gouvernement envisage-t-il de négocier avec le M23? La majorité des Congolais voudraient voir le gouvernement expulser l’ambassadeur ougandais en RDC comme il l’a fait avec celui du Rwanda puisque son pays est derrière les agresseurs, la déclaration d’un conseiller spécial du SG
des Nations-Unies fustigeant le risque de génocide en RDC à cause des discours de haine, etc.
Concernant la possibilité de négocier avec le M23, le porte-parole a partelé que la position du gouvernement vis-à-vis du M23, qui est en réalité la création et le maquillage du Rwanda pour justifier son agression n’a pas changé. Ce sont les dirigeants rwandais qui s’engagent partout en lieu et place de cette pseudo rébellion. Toutefois, on reconnaît qu’il y a quelques têtes congolaises recrutées
par l’agresseur pour les besoins de la cause. C’est avec ceux-là, après le retrait des forces rwandaises comme exigé par le processus de Nairobi, qu’on verrait ce qu’on pourrait faire. Et tout dépendra de leur attitude.
Quant à la déclaration faite par un conseiller spécial du SG de l’ONU, Patrick Muyaya l’a qualifiée de pure fiction, un relais des discours que développe depuis des années Kigali pour flouer la communauté internationale et cacher des pires exactions que le régime est en train de perpétrer partout, dont l’agression contre notre pays, la RDC.
Pour l’expulsion de l’ambassadeur ougandais, il a réitéré la réponse qu’il avait donnée dernièrement. C’est à l’issue de l’enquête en cours qu’on pourra lever l’option sur l’implication de l’armée ougandaise du côté du M23 ou pas.
Le porte-parole a aussi fait le point sur le mini-sommet qui se tiendra aujourd’hui à Luanda sur la RDC. Tout en sachant que l’opinion publique est contre des rencontres avec les dirigeants rwandais parce que n’aboutissant à rien, il a fait savoir qu’il s’agit de la continuité d’un processus déjà lancé. Toutefois, un communiqué final fixera la suite.
Dom

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *