Le ministre intérimaire de l’Economie Nationale, Nicolas Kazadi, veut tirer au clair la question liée aux manques à gagner des pétroliers sur les achats des produits pétroliers. Pour faire régner le climat de transparence dans la collaboration entre le gouvernement et la profession pétrolière sur cette question épineuse, il a fait appel au cabinet d’audit « MAZAR » afin d’harmoniser les vues dans la collecte
des informations auprès des sociétés pétrolières.
En clair, ce cabinet de travail va faire un audit de la structure des prix des produits pétroliers, de manière à élaguer les zones d’ombres dans le calcul des manques à gagner. Ce contrôle devrait permettre à l’Etat de se rendre compte de ce qui doit être réellement payé au titre des manques à gagner. C’est ce qu’on peut retenir de la réunion qui a eu lieu hier lundi 24 octobre 2022 entre le ministre ai de l’Economie Nationale, le Secrétaire général à l’Economie Nationale, Célestin Twite, et les représentants des sociétés pétrolières ainsi que de la logistique basées en RDC.
Il faut noter que le manque à gagner dépend plus de l’évolution du cours mondial mais aussi de la transparence des opérateurs au niveau national. Ainsi donc, tout doit être fait pour que les pétroliers jouent le jeu de la transparence dans la déclaration des manques à gagner. Ce contrôle va aussi permettre à la RDC de se conformer aux assignations du Fond Monétaire International.
« …Il faut faire un audit de la structure des prix des produits
pétroliers pour arriver à avoir une situation stabilisée, qui tiendrait compte du bien général de tout le monde, dont les entreprises pétrolières. Dans deux mois, ils auront donné leur rapport… Notre rôle, en tant que structure de supervision, est de faire des recommandations pour qu’on stabilise le secteur dans ce domaine», a expliqué le prof Mabi Mulumba, Président du comité de supervision de la structure d’audit.
Pour sa part, Charles NIKOBASA, qui s’est exprimé au nom des toutes les sociétés pétrolières présentes à cette réunion, a réaffirmé sa volonté de collaborer avec la structure d’audit afin que les équivoques sur cette question soient définitivement levées. « Nous pensons qu’à la fin de cette semaine, tous les documents seront à leur disposition afin qu’on ait un travail qui va satisfaire tout le
monde», a-t-il assuré.
Il a aussi indiqué que ce système des manques à gagner, qui doivent être compensés par le gouvernement, a permis de sauvegarder la paix sociale et résoudre le problème lié à la flambée des prix des produits pétroliers à l’international, pour laquelle dont la RDC n’a pas été épargnée, certes, mais qu’elle a pu bien gérer.
A ce propos, rappelons qu’en juin dernier, Célestin Twite, Secrétaire général à l’Economie Nationale, avait expliqué que le Gouvernement subventionne les produits pétroliers à hauteur de 2 561 FC (1,2 USD) sur le prix du litre à la pompe. S’il fallait appliquer la vérité des prix, le litre d’essence dans la zone d’approvisionnement Ouest, par exemple, devrait coûter 4.906 FC.
Au sujet de la mise en place de ce processus rigoureux de certification des manques à gagner des sociétés pétrolières, l’objectif premier est d’assainir le secteur et ainsi qu’améliorer la transparence.
Perside Diawaku