La Commission Electorale Nationale Indépendante(Ceni) procèdera, dès
ce mois de décembre 2022 à l’identification et à l’enrôlement des
électeurs en prévision des élections de 2023. Cet enrôlement sera
précédé par la publication du calendrier électoral au cours du mois
de novembre. L’annonce a été faite par Denis Kadima, Président de la
Ceni, le vendredi 21 octobre 2022, lors du lancement officiel de la
campagne de sensibilisation à ladite opération à l’hôtel Béâtrice,
dans la commune de la Gombe.
S’exprimant devant les représentants des deux chambres du Parlement,
le corps diplomatique, les médias et organismes internationaux, Denis
Kadima a précisé que toute son équipe travaille dans un contexte
différent et s’est engagée à faire les choses de manière différente.
Raison pour laquelle, il en appelle à l’implication de tous. Il a
confirmé que la Ceni est décidée à tout mettre en œuvre pour accomplir
la mission légale qui lui est assignée. Il s’agit d’organiser, en
toute indépendance et impartialité, des scrutins libres, démocratiques
et transparents.
Pour parvenir à cette mission, la Ceni a développé deux outils
essentiels, a dit Denis Kadima. Il s’agit de la feuille de route du
processus électoral 2021-2027, publiée le 3 février 2022, et du Plan
stratégique et opérationnel 2022-2026, adopté au mois de janvier 2022.
N’évoluant pas en circuit fermé, la Ceni, toujours à la recherche de
la réussite, travaille en étroite collaboration avec l’Office
National d’Identification de la Population (ONIP) et l’Institut
National des Statistiques (INS).
La mise en œuvre de ces deux outils, qui seront bientôt complétés par
le calendrier électoral le mois prochain, constitue un véritable
challenge pour l’équipe dirigeante de la Ceni, qui n’entend ménager
aucun effort pour ce faire, car l’opération d’identification et
d’enrôlement des électeurs sera menée en étroite collaboration avec
l’ONIP et l’INS. Cette mutualisation opérationnelle va consister en la mise en commun des ressources humaines, techniques, logistiques et matérielles, pour des activités communes.
Voilà pourquoi, il a sollicité l’implication et l’accompagnement de toutes les parties prenantes au processus électoral dans la mobilisation de la population congolaise, résidant aussi bien au pays que dans les cinq pays sélectionnés, notamment l’Afrique du Sud, la Belgique, le Canada, les États-Unis et la France.
C’est de cette manière que l’on compte garantir le succès de cette opération qui permettra à la Ceni de constituer un fichier électoral conforme aux standards internationaux, pour déboucher sur l’octroi des cartes d’électeurs.
Par ailleurs, ce fichier électoral sera utile non seulement à la Ceni mais aussi à l’ONIP, lorsqu’il s’agira de l’opération d’identification de la population pour la délivrance de la carte nationale d’identité.
Pour sa part, le 2e Vice-président et superviseur des activités de sensibilisation, Didi Manara, a souligné le caractère fondamental de la sensibilisation pour ratisser large en suscitant un intérêt majeur. Selon lui, la sensibilisation d’une opération de cette envergure a l’avantage de conscientiser et mobiliser les citoyens, en vue d’intégrer le fichier électoral, de manière qu’il soit le plus inclusif possible.
Et pour porter le message partout, il a précisé que l’idéal est de nouer avec les partenaires un mariage pour qu’aucune portion du territoire ni une couche de la population ne reste en marge. Voilà pourquoi la CENI utilise des approches de communication adaptées à chaque cible. Il s’agit spécialement des dépliants, des affiches, des médias et tous les autres canaux possibles avec des messages
spécifiques.
Yves Kadima