Comme son nom l’indique, à savoir «Gouvernement des Warriors», («guerriers» en français), l’équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde vient de lier la parole à l’acte, prouvant par-là de quoi elle était capable dans l’accomplissement des tâches lui confiées lors de son investiture par
l’autorité budgétaire qu’est l’Assemblée nationale, en avril 2021. C’est à la fin 3ème trimestre que les «Warriors» ont atteint et même dépassé les assignations budgétaires de l’exercice en cours. A cette allure, le dernier trimestre ne sera logiquement qu’une formalité pour accroître davantage les recettes dues au trésor public.
La magie de cette montée en flèche des recettes de l’État, qui était hier inimaginable avec un maigre budget souvent revu à la baisse, est la résultante de la discipline imposée dans la mobilisation des recettes. Et cela appuyé et soutenu par la patrouille financière que mène de main de maître l’IGF (Inspection générale des finances), qui a réussi à ce jour à affranchir bon nombre des entreprises publiques du Portefeuille de l’État de la prédation dont elles étaient victimes de
la part de ceux et celles mandatés par le gouvernement pour les gérer.
On avait affaire vraiment de purs braconniers, ces personnes affectées à veiller sur la sécurité des biens mais qui se transformaient malheureusement en bourreaux !
Donc, la patrouille et la discipline imposée justifient cet accroissement des recettes publiques dues au trésor de l’État.
C’est le ministre des Finances qui en a fait l’annonce au cours du conseil des ministres de vendredi dernier. Il a porté à la connaissance des membres du Conseil les performances enregistrées dans la gestion des finances publiques.
De manière générale, les recettes mobilisées au mois de septembre 2022 s’élèvent à 1.800,5 milliards CDF sur des prévisions des recettes budgétaires mensuelles arrêtées à 1.461,4 milliards CDF, soit un taux de réalisation de 123%.
Au centre de cet accroissement des recettes, il y a en premier les régies financières.
En tête, il y a la Direction Générale des Impôts (DGI) avec un taux de réalisation de 140%, ayant mobilisé 1.106,9 milliards CDF sur les prévisions de 793,4 milliards CDF. La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a mobilisé au cours du mois de septembre 385,7 milliards CDF sur des prévisions de 392,6 milliards, soit un taux de réalisation de 98%.
Enfin, la Direction Générale des Recettes administratives, domaniales et de participations (DGRAD) a mobilisé 309,8 milliards CDF sur des prévisions qui étaient arrêtées à 275,3 milliards CDF, soit un taux de réalisation de 113%.
Les recettes cumulées du 1er au 30 septembre 2022 affichent 14.807,7 milliards CDF, représentant 133% de taux de réalisation par rapport aux prévisions de janvier à septembre 2022 attendues, soit 11.150,3 milliards CDF et 100,1% de taux de réalisation par rapport aux prévisions annuelles de 14.790,9 milliards CDF.
«Avec ces chiffres, le gouvernement vient de dépasser les assignations budgétaires prévues pour l’exercice 2022», a déclaré le ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de l’amélioration des recettes publiques, l’argentier national a présenté au cours de la même réunion un plan de rationalisation des charges non fiscales. Celui-ci constitue un repère pour la 3e revue du programme avec le FMI en cours de préparation.
Il a également présenté les 36 droits, taxes et redevances du pouvoir central à éliminer, 23 autres devant subir une augmentation des taux, 11 à fusionner, ainsi qu’un acte dont le libellé est à reformuler.
Pour les analystes, telles que les choses évoluent en ce qui concerne
notamment l’augmentation des recettes, même le projet de budget 2023, proposé à la sanction de l’Assemblée nationale, qui s’élève à l’équivalent de 14,6 milliards USD, pourrait connaître un correctif allant dans le sens de la hausse. Il n’est pas exclu de voir Jean Michel Sama Lukonde et ses «Warriors» côtoyer, et pourquoi pas atteindre le cap de l’équivalent de 20 milliards USD pour le prochain
exercice 2023.
Dom