Comptée parmi les trois pays détenteurs de grands bassins forestiers tropicaux au monde, la République Démocratique du Congo veut mettre cet avantage à son actif en vue d’en tirer des dividendes compensatoires.
Voilà qui explique la tripartite que les trois concernés – à savoir le Brésil, l’Indonésie et la RDC – ont tenue en marge des travaux préparatoires de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-unies sur le changement climatique (COP27), qui se sont déroulés à Kinshasa du lundi 3 au mercredi 5 octobre 2022.
L’objectif de cette tripartie des trois détenteurs des «solutions» au rechauffement climatique, était de mutualiser leurs revendications afin de les faire prévaloir à la prochaine Conférence sur le climat (COP27) qui aura lieu dans un mois en République Arabe d’Egypte.
La démarche commune de Kinshasa, Brasilia et Djakarta, vise à obtenir des pays pollueurs la compensation financière en contrepartie de la préservation de l’écosystème par les pays détenteurs des grands bassins forestiers tropicaux.
Outre cette tripartite, la République Démocratique du Congo a aussi mutualisé avec son voisin d’en face, la République du Congo, parce que les deux pays se considèrent comme «gardiens des tourbières des forêts du Bassin du Congo».
Ici, Kinshasa et Brazzaville ont décidé de revendiquer des compensations financières en faveur de leurs populations respectives, lors de la tenue des travaux de COP27 prévus en Egypte, en novembre prochain.
Occupant 165.500 km² d’espace compris entre la République Démocratique du Congo et la République du Congo, les tourbières du Bassin du Congo contiennent une quantité de carbone 20 fois supérieure aux émissions annuelles dues à la combustion des ressources fossiles des Etats-Unis. Elles constituent un véritable remède au carbone émis par les pollueurs, et aident à lutter efficacement contre le réchauffement climatique dû à l’émission des gaz à effet de serre.
Comme on peut le constater, la RDC affiche sa détermination à faire entendre sa voix en tant que «pays-solution» et en tirer des dividendes financiers conséquents à la prochaine Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-unies sur le changement climatique (COP27). La vice-première ministre et ministre de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaiba Masudi, était au four et au moulin pendant les travaux préparatoires de Kinshasa, afin de s’assurer que de bonnes stratégies ont été mises en place pour faire bénéficier à la RDC ce qui lui revient de droit.
Dom