La ministre des Mines en guerre contre l’exploitation des enfants dans les sites miniers

L’exploitation des enfants dans le secteur minier artisanal en RDC préoccupe au plus haut point la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi, d’autant plus que ce phénomène continue à se proliférer en dépit des réformes entamées dans le cadre législatif et institutionnel du pays. Dans les différentes provinces minières de la RDC, l’avenir de plusieurs enfants est compromis du fait de leur utilisation dans les activités minières de type artisanal.

Antoinette N’samba, s’est ainsi lancée dans la lutte contre cette exploitation, qui met en danger la santé et l’avenir des enfants. C’est dans ce sens qu’elle a ouvert hier jeudi 8 septembre 2022 dans la salle des conférences du ministère des Affaires Étrangères, un atelier de présentation du système de suivi et de remédiation du travail des enfants dans les mines.
Cet atelier qui réunit les experts, des partenaires techniques et financiers, va permettre aux participants de renforcer les stratégies et les outils de lutte contre le travail des enfants dans les sites d’exploitation des mines artisanales et de renforcer la sécurité autour des sites miniers.
Dans son adresse d’ouverture, la patronne des Mines en RDC a rappelé la politique du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sur la protection des enfants, notamment dans les carrés miniers et a souligné l’engagement de la RDC dans cette lutte, surtout avec la signature des conventions des Nations Unies et de l’Organisation Internationale du Travail sur les droits des enfants. «Le Gouvernement de la République ne peut pas tolérer que les enfants,
au lieu d’être à l’école et en famille, soient soumis aux travaux dans les sites miniers », a-t-elle martelé.
Face à cet impératif, un plan opérationnel a été mis sur pied en termes de stratégies nationales et sectorielles de lutte contre le travail des enfants dans les mines artisanales pour l’horizon 2017-2025 en RDC : «Cela reste la priorité», a-t-elle martelé.
A l’occasion de l’ouverture de cet atelier, la ministre des Mines a invité tous les acteurs concernés dans la lutte contre le travail des enfants dans les mines artisanales à mutualiser les efforts et les stratégies en vue d’atteindre l’objectif de «zéro enfant» dans les mines d’ici l’an 2025.
De son côté, Josée-Blandine Ongotto, représentante de la Directrice-pays de l’OIT , a salué les efforts du gouvernement de la RDC dans la lutte contre le travail des enfants dans les mines artisanales et tient aux promesses du Gouvernement de la RDC en ce qui concerne l’évaluation et la révision du plan d’action nationale LTE et les PFTE, ainsi que la création d’un système de suivi et remédiation
du travail des enfants dans les mines artisanales.
Dans ce même ordre d’idées, Jacques Ramazani Lutuba, Secrétaire Général au Ministère des Mines et président de la Commission interministérielle chargée du suivi de la question du travail des enfants dans les mines artisanales, a souligné que le présent atelier va renforcer la lutte contre le travail des enfants dans les sites miniers et souhaité que soit mise sur pied une structure de collaboration pour la synergie des efforts entre les structures étatiques, locales, les partenaires techniques et financiers, afin d’atteindre les résultats escomptés.
L’exploitation des enfants dans les sites miniers, étant l’un des facteurs qui gangrène ce secteur, plusieurs recommandations seront formulées durant ces assises pour arrêter cette pratique inhumaine. Il en va de même pour la fraude et la contrebande minières, qui font perdre à l’Etat congolais des millions de dollars américains. L’autorité de tutelle, déterminée à assainir ce secteur, a levé
l’option de saisir le taureau par les cornes, en posant des actions concrètes, qui devront changer le visage de l’économie minière congolaise, afin que l’Etat jouisse pleinement de ses ressources naturelles.

Perside Diawaku

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