La commission Electorale nationale Indépendante (Ceni) a organisé, à l’hôtel Memling, dans la commune de la Gombe, un atelier d’échange sur l’identification et l’enrôlement des déplacés internes et des Congolais résidant à l’étranger. Cet atelier s’est voulu un cadre pour recueillir des éléments concrets avant que la Centrale électorale ne s’engage dans l’exercice d’identification et d’enrôlement, à la mi-décembre 2022, des compatriotes vivant à l’étranger et des déplacés, pour des raisons de conflits de guerre ou intercommunautaires de leurs lieux de résidence habituelle.
Pour le Président de la Ceni, Denis Kadima, cet atelier se veut pratique, pour la simple raison qu’il doit en découler une approche qui sera utilisée dans le cadre de l’identification et l’inscription des Congolais qui vivent à l’étranger ainsi que ceux déplacés de leurs lieux de résidence habituelle suite à l’instabilité dans certains coins du pays, liée principalement à la présence des groupes armés et
aux conflits intercommunautaires.
Il s’agit là d’une phase pilote pour ceux vivant hors de la RDC qui va permettre, à la Ceni, a dit Denis Kadima, de comprendre le contexte dans lequel ils évoluent et comment s’organiser en vue de les impliquer dans le processus électoral. Ceci cadre avec la loi électorale, qui leur reconnaît ce droit en relevant qu’ils jouent un rôle de premier ordre sur le plan social, notamment avec le transfert des fonds aux nombreuses familles restées au pays.
Etant donné que le processus électoral est déclenché avec un grand retard, Denis Kadima a avant qu’il est impossible d’aller dans les 66 pays où le Congo a une représentation diplomatique. Seul 5 pays, à savoir Afrique du Sud, France, Belgique, États-Unis et Canada, où l’état civil est plus ou moins bien géré, feront partie de cette étape pilote. De ce projet pilote, les leçons qui seront tirées permettront à la Ceni en 2028, d’être en mesure de faire voter tous les Congolais
vivant hors du territoire national, a indiqué Denis Kadima. Pour ce qui est des pays limitrophes, ils sont exclus pour éviter des confusions. L’inscription des électeurs devra débuter à la mi-décembre et cela concerne également les déplacés de leurs résidences habituelles. Ce qui signifie que la Ceni s’est engagée à innover dans
le cadre de la révision du fichier électoral. Cet exercice va se dérouler au même moment que le gouvernement tient à doter les Congolais d’un fichier complet d’état civil pour leur permettre d’obtenir la carte d’identité.
Yves Kadima