Insécurité persistante à l’Est : Goma, marche contre la Monusco

A l’appel de plusieurs partis politiques, dont la Fédération de
l’UDPS/Goma, à travers sa « Ligue des Jeunes », ainsi que de plusieurs
organisations de la société civile, une grande marche de colère est
annoncée contre la Monusco (Mission des Nations Unies pour la
Stabilisation au Congo), ce lundi 25 juillet 2022 au chef-lieu de la
province du Nord-Kivu. Selon les organisateurs de cette activité, il
s’agit d’exiger, pour la nième fois, le retrait des troupes onusiennes
du territoire congolais, au motif qu’elles n’ont pas réussi, après
plus de 20 ans de présence ininterrompue, plus de 20 mille hommes et
plusieurs milliards de dollars de financement, à protéger les
populations civiles victimes de l’insécurité entretenue par des forces
négatives instrumentalisées par des pays voisins, dont les ADF et le
M23.

Les compatriotes de l’Est accusent par ailleurs la représentante spéciale du Secrétaire générale des Nations Unies et patronne actuelle de la Monusco, Bintou Keita, de ne pas condamner formellement le Rwanda comme pays agresseur de la République Démocratique du Congo, pour des raisons inavouées. Ils déplorent également la conditionnalité imposée au gouvernement congolais consistant à fournir au préalable au Conseil de Sécurité de l’Onu la liste des armes à acheter pour sa
défense, alors qu’il n’est pas sous embargo, pendant qu’un pays comme le Rwanda, a carte blanche pour pareille opération, en dépit de son sinistre statut d’Etat va-t’en-guerre.

Ainsi donc, les rues de la ville de Goma seront prises d’assaut ce lundi par des milliers de manifestants, en majorité des jeunes, pour exprimer leur ras-le-bol contre la Monusco, dont les engins sont interdits de circulation dans cette ville frontalière du Rwanda.
On rappelle qu’il y a deux semaines, lors de son passage par les villes de Goma et de Bukavu, en marge des vacances parlementaires, le président du Sénat et « Autorité morale » de l’AFDC-A (Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés), avait galvanisé les populations de ces deux villes dans le sens de la remise en question
du rôle de la Monusco, dont le mandat consistant à appuyer les FARDC dans la traque des forces négatives a montré ses limites. Sa « base » naturelle était de cœur avec lui pour exiger le départ des troupes de la Monusco des terres congolaises, quitte aux forces vives de la nation et surtout aux jeunes, de s’assumer pour prendre en charge la
défense nationale, notamment en s’enrôlant massivement sous le drapeau.
LP

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