Lem’s Kamwanya désormais «icône» pour le personnel de l’Ogefrem

« Comme un musicien dont les oeuvres de l’esprit restent
incontournables durant toute sa vie et même après sa mort’’; ‘’l’homme intellectuel a aussi le devoir de fournir aux générations futures des valeurs et des œuvres qui parlent de lui et qui font de lui «une icône». Cette même philosophie est adoptée pour un ‘’ vrai patriote’’ qui, en occupant un poste de responsabilité, petit ou grand soit-il, a l’obligation de doter son pays des œuvres qui servent à son vrai
développement», dit-on.
Cet esprit de patriotisme, de l’amour du travail et de son prochain a été mis en pratique par l’homme dit du «renouveau» au sein de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (Ogefrem), Justin Lem’s Kamwanya Kalemuna, en 3 mois comme directeur général ad intérim.

Nommé le 06 avril dernier comme directeur général a.i, l’homme a été éjecté de ce fauteuil en date du 05 juillet 2022 par l’arrêté du Ministre de tutelle, Chérubin OKENDE, en exécution de la recommandation de la 58ème réunion du Conseild des Ministres, tel que le porte-parole du Gouvernement l’avait mentionné dans son compte rendu. Bien que reconduit dans la nouvelle équipe dirigeante comme directeur général adjoint, cette situation laisse la crème
intellectuelle congolaise pantoise tant sur le plan de la forme que du fond. Cette stupéfaction s’explique par le fait qu’en une année,
l’Ogefrem a connu trois directeurs généraux intérimaires. D’abord Olivier MANZILA (Juillet 2021 – Avril 2022), puis Lem’s KAMWANYA (Avril 2022 – Juillet 2022) et enfin Philippe KIYIMPU KI NYOSI (retraité Ogefrem de 2014), l’heureux promu. Que les sont les mobiles de tous ces changements ? Qu’est-ce qui est la base? Pourquoi
seulement à l’Ogefrem? Des questions sans réponses. Qu’à cela ne
tienne !
En tant que citoyen éclairé, il est important d’étayé sur la place publique la situation qu’a traversée cette entreprise du secteur du transport depuis quelques décennies, afin de comprendre d’où vient-elle et qu’est-ce que le nouveau patron devra faire afin de la maintenir au stade où son prédécesseur l’a laissée. Le plus utile est de faire comprendre à l’opinion les raisons du regret des agents et
cadres de l’Office sur les changements intempestifs des dirigeants alors que la philosophie du travail n’est toujours pas la même, bien qu’ils soient tous des fils maisons.

Lem’s Kamwanya : un D.G ai extraordinaire

«Je suis un fervent croyant. Et tout ce qui m’arrive a toujours été considéré comme le dessein de Dieu». Ceci est un extrait de son adresse lors de la cérémonie de la remise et reprise intervenue le week-end.
M. KAMWANYA était posé, serein, comme tout le monde a pu le constater. Cependant, cet homme d’une cinquantaine d’années traîne derrière lui une expertise avérée au sein de l’administration publique. Ce désormais ancien DG a.i a su démontrer au personnel ses capacités de remonter la pente de l’Office, la détermination de faire de l’Ogefrem un véritable Etablissement public, dont le caractère technique et adrministratif permet aux régies financières, en l’occurrence la DGDA, pour ne pas la citer par exemple, de générer et maximiser les recettes, afin de renflouer les caisses de l’Etat, puisque le pays a besoin d’une locomotive pour son développement total.
Pour gagner ce pari, l’Office avait besoin d’une ressource humaine non seulement qualifiée mais aussi outillée sur les nouvelles technologies dans le domaine du transport multimodal afin d’être à jour avec l’évolution de la science à l’échelle mondiale. Cette manière de faire fut exceptionnelle étan donné qu’il a réussi à relever le défi en un laps de temps. C’est dans ce contexte que l’on
peut constater que Lem’s KAMWANYA a doté l’Ogefrem des instruments efficaces pour le bon fonctionnement de l’Office, avec une tour de contrôle efficace.
Lem’s Kamwanya est le seul D.G a.i qui a réalisé des performances jamais atteintes par l’Office en un laps de temps, plus exactement un mois, dans la couverture et la traçabilité du fret, avec 32.000 cargaisons tracées et couvertes, dont 23.054 à l’importation et 8.946 à l’exportation. Dans le même régistre, il restera le premier DG intérimaire à matérialiser la couverture du fret pétrolier, en
collaboration avec Kenya Maritime Authority (KMA). A-t-il été éjecté de ce fauteuil parce qu’il a essayé de remonter la courbe? Est-ce le fait de bien travailler qui est préjudiciable ? Est-ce que faire fonctionner l’Office avec ses propres moyens sans pour emprunts ici et là est un péché ? Est-ce doter l’Ogefrem des outils de travail
proprement dit est un crime? Est-ce focaliser ses actions sur la maximisation d’ efforts au sein d’une entreprise publique doit créer des frustrations dans l’opinion ? Encore des questions sans réponses.
Pourquoi nous arrivons à nous interroger de cette façon, c’est tout simplement parce que l’on se rend compte que malgré le remaniement qui a eu lieu au sein de l’Ogefrem, certains médias et réseaux sociaux continuent de rechercher la tête de Lem’s Kamwanya. A-t-il un bilan mitigé ? Allons-y le découvrir ensemble.

Des réalisations qui créent des troubles

Durant ses 3 mois de mandat comme DG ai Lem’s KAMWANYA a su réaliser des performances suivantes : installation d’un climat social apaisé au sein de l’Ogefrem, sans chasse aux sorcières, sans une quelconque mise en place et en coordonnant les intelligences des cadres et agents de tous bords. Car pour lui, tous font partie d’une seule et même famille qu’est l’Ogefrem, chacun ayant sa contribution à apporter à la construction de cet édifice qu’est la poule aux œufs
d’or (Ogefrem) ; plus de 600 agents formés en 9 filières différentes;
paiement à temps et sur fonds propres des salaires ; Contrats de
performance signés avec toutes les directions centrales, Entités et
Représentations ; Achat des mobiliers de bureaux et des équipements
informatiques ; dotation en équipements informatiques audiovisuels de
pointe et connexion aux outils de géolocalisation matérialisant ainsi
la mise en œuvre de la Tour de Contrôle ultramoderne ; Performance
opérationnelle inédite dans l’histoire de l’Ogefrem, vieille de 41 ans
; installation d’une vision claire et partagée du développement de la
société : Gestion Participative Axée sur les Résultats ;
Assainissement financier avec pour résultat l’arrêt du recours au
découvert bancaire, aucun compte bancaire de l’Ogefrem au rouge,
retour à l’orthodoxie budgétaire et financière, notamment le paiement
non négociable et dans les délais des frais de fonctionnement des
Entités et Représentations de l’Office ; instauration d’une bonne
collaboration entre tous les organes de l’Ogefrem, la tutelle et le
Conseil d’Administration. La liste n’est pas exhaustive !
Avec ce tableau de réalisations, l’homme a laissé plusieurs
dossiers et projets en cours dans le souci de rendre l’Office plus
fort, selon le procès- verbal lu au cours de la cérémonie de remise et
reprise. D’après ce document, Lem’s KAMWANYA a laissé à son successeur
une épargne de 3.200.000$us et environ 1.200 milles $us comme
provisions pour le paiement de la gratification. En plus de ces deux
montants, les soldes consolidés à vue dans les banques se présentent
comme suit: plus de 540 mille Euros; plus de 1 million 500 mille USD
et plus de 2 milliard de Francs Congolais, et surtout aucun compte
débiteur. En déposant son bilan, l’homme demande au nouvel occupant
intérimaire de poursuivre la modernisation de l’Office déjà enchenché,
notamment avec le développement en cours, en Afrique du Sud, d’une
Application de gestion de la Commission d’Intervention sur le fret
maritime pour laquelle une équipe de 7 cadres de l’Office séjourne en
Afrique du Sud à cet effet. Il y a aussi le dédouanement et la mise en
service d’un camion remorque qui servira comme véhicule de dépannage
(déjà payé) sur l’axe Kasumbalesa – Lubumbashi, dans le cadre de
l’assistance aux chargeurs ; et la commande en cours de livraison de
80 écrans et 40 supports y relatifs qui serviront à l’équipement de la
DFM et de la DTFM, au même standard que la Tour de Contrôle. La liste
est longue. Tout ça, en 3 mois seulement !

Où réside la force de
Lem’s Kamwanya ?

Aujourd’hui, dans la majorité des entreprises publiques qui
existent en République Démocratique du Congo, aucun mandataire n’est
parvenu à franchir de tels nivaux de réalisations en 3 mois.
En réfléchissant sur les réalisations de Lem’s, j’ai été obligé de
connaître à fond cet homme en cherchant son CV afin de comprendre la
force de ce cinquantenaire sur qui le Ministre OKENDE pouvait compter
pour donner un bilan au Chef de l’Etat dans le domaine des transports
en RD Congo.
Par précaution du fanatisme dans le chef de certaines officines et de
la crème intellectuelle congolaise, j’ai découvert plusieurs capacités
et compétences dans le CV de Justin Lem’s Kamwanya Kalemuna. C’est,
entre autres, une expertise avérée dans la gestion des corridors et
des entreprises du secteur des transports, l’élaboration et Gestion
des Programmes (Projets) de développement. La gestion du secteur
minier et la mise en œuvre de la politique minière font partie de son
arsenal de connaissances. Cet universitaire de Lubumbashi est
licencié, avec mention Distinction et acclamation du jury, en Finances
et Economie Appliquée. Et son cursus lui a permis d’avoir une forte
maîtrise de Gestion Financière et Redressement des entreprises en
difficultés, comme il a su le montrer à l’Ogefrem en 3 mois.
L’homme a occupé plusieurs postes avant celui de Directeur Général de
l’Ogefrem à titre intérimaire. D’abord à l’Ogefrem, il a été Directeur
des Directeurs de l’Ogefrem, et avant l’Ogefrem, Lem’s KAMWANYA a
coordonné la CEPCOR, cet organe technique du Gouvernement en matière
de gestion des Corridors sous tutelle du Ministère des Transports,
Voies de Communication et de Désenclavement. C’est toujours dans ce
ministère qu’il a occupé le poste de Directeur de cabinet adjoint du
Ministre Justin KALUMBA, dans le Gouvernement MATATA. Lem’s KAMWANYA a
aussi occupé les postes de Coordonnateur National Adjoint du projet
minier, PROMINES financé par la Banque Mondiale et la DFID, après
avoir été au Copirep où il a était Chargé des Projets (Programmes) et
des Stratégies de réforme des entreprises publiques (Mines,
Transports, Télécommunications et Industrie), Projet Compétitivité et
Développement du Secteur Privé financé par la Banque Mondiale.
Plusieurs fois conseiller dans des cabinets ministeriels, même
conseiller principal du Premier Ministre Sylvestre Ilunga ILUNKAMBA,
l’homme a la maîtrise parfaite de l’administration publique congolaise.
Ernest Likiyo (C.P)

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