Nairobi : pas d’accord Tshisekedi-Kagame !

Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a signé lors du 3me Conclave des Chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est, tenu le lundi 20 juin 2022 à Nairobi, une victoire diplomatique non négligeable, en obtenant de ses six pairs du Sud-Soudan, de l’Ouganda, du Burundi, de la Tanzanie, du Kenya et même du Rwanda, le déploiement imminent de la force régionale à l’Est de la République Démocratique du Congo qui devrait opérer en synergie avec les FARDC.
La mission principale de cette force d’intervention multinationale est de traquer les groupes armés internes comme étrangers, dont le M23, qui y entretiennent l’insécurité.

Certaines officines politiques, manifestement mécontentes de ce succès diplomatiques, ont trouvé le moyen de balancer, dans les réseaux sociaux, des images faisant état d’un accord signé exclusivement par le Chef de l’Etat congolais avec son homologue rwandais, Paul Kagame, en vue de la pacification de la partie Est du pays. La présidence de la République Congolaise, à travers sa cellule
de communication, dément formellement cette fausse information distillée dans le but de semer les confusions dans les esprits et de faire passer Félix Tshisekedi pour un « allié » de l’agresseur principal du peuple congolais.
Selon la cellule de communication de la présidence de la République
Démocratique du Congo, les laborantins de l’intoxication ont omis délibérément de signaler à l’opinion tant nationale qu’internationale que le Chef de l’Etat congolais a participé, au même titre que ses homologues Salva Kiir du Soudan du Sud, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Paul Kagame du Rwanda, Evariste Ndayishimiye du Burundi et de l’ambassadeur John Steven Simbachawene qui représentait le président tanzanien, à la cérémonie de signature du Livre d’or contenant leur message de gratitude à l’égard du président du Kenya, Uhuru Kenyatta, pour la bonne organisation de leur 3me Conclave relatif à la crise
sécuritaire congolaise.
D’aucuns s’étonnent d’une telle invention, quand on sait qu’à l’issue de la dernière réunion du Conseil Supérieur de la Défense, qu’il avait présidée personnellement, il avait été décidé la suspension de tous les accords passés avec le Rwanda. Agir autrement, c’est vouloir à la fois une chose et son contraire. En clair, il n’y a pas de deal politique à Nairobi entre Félix Antoine Tshisekedi et Paul Kagame. Le Chef de l’Etat congolais, totalement engagé dans le combat de la
neutralisation des forces négatives locales comme étrangères dans la partie oriental du pays, ne pourrait s’autoriser pareille démarche. Celle-ci serait contraire aux actes qu’il pose dans le sens du rétablissement d’une paix durable dans la partie Est, notamment les prorogations à répétition de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, la nomination des gouverneurs militaires dans ces deux provinces ainsi
que la mise en place d’une administration mixte FARDC-PNC, la mobilisation sans faille des ressources financières et logistique dans le cadre de l’effort de guerre, ses visites régulières sur les différents fronts, des missions d’information auprès de ses collègues Chefs de l’Etat Lourenço de l’Angola (président de la CIRGL/
Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs), Denis Sassou
Nguesso du Congo/Brazzaville (président de la CEEAC/Communauté
Economique des Etats d’Afrique Centrale), Uhuru Kenyatta du Kenya
(président de l’EAC/ Est African Community ou Communauté des Etats de
l’Afrique de l’Est), sans oublier la mission du vice-premier ministre
et ministre des Affaires Etrangères dernièrement au Sommet de l’Union
Africaine à Malabo et à la réunion du Conseil de Sécurité des Nations
Unies à New York en rapport avec l’agression rwandaise contre notre
pays.

Pas de militaires rwandais au sein de la force régionale à l’Est de la RDC

Les laboratoires de l’intox diffusent également en boucle la rumeur selon laquelle les militaires rwandais feraient partie de la force régionale à déployer incessamment à l’Est de la République Démocratique. Et d’épiloguer sur le feu vert donné à Paul Kagame pour torpiller davantage l’initiative du retour à la paix prise à Nairobi par la Communauté de l’Afrique de l’Est. La présidence de la
République congolaise également démenti la participation de l’armée rwandaise dans la force régionale.

Même si cela n’a pas été intégré dans le communiqué finale du Conclave de Nairobi, le Chef de l’Etat congolais a obtenu de ses pairs l’exclusion du Rwanda du futur contingent militaire à déployer dans la partie Est du pays, sous un commandement qui sera assuré par le Kenya.
S’il y a une recommandation à faire aux millions de Congolaises et Congolais, c’est qu’ils attendent la mise en place effective de cette force régionale en vue de la juger par rapport aux résultats.
Kimp

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