La BIAC réclame ses créances au gouvernement

Le ministère des Finances, sur le boulevard du 30 juin, a été pris d’assaut hier mardi 29 mars 2022 par des dizaines d’agents et cadres de la BIAC (Banque Internationale pour l’Afrique au Congo), en liquidation.

Réunis au sein du Collectif des agents et cadres de la BIAC, ils ont organisé un sit-in tôt le matin jusqu’aux alentours de 14 heures devant l’immeuble qui abrite l’argentier du gouvernement central.

            Rameaux en mains, vuvuzela, sifflets ainsi que la fanfare pour agrémenter un «concert» inédit improvisé pour la circonstance le long du boulevard : tel étai le décor. Et sur la banderole affichée à l’entrée du ministère, l’on pouvait lire : «Président FATSHI, SAUVEZ NOUS. SOS AGENTS BIAC» ….

 L’objectif visé était de demander au gouvernement, par le biais du ministère des Finances, de payer leurs créances de l’ordre de 25 % dûment attestées sur  l’ensemble de ce que l’Etat congolais leur doit. C’est pour permettre au liquidateur de régulariser rapidement le paiement de leurs arriérés de salaires et des décomptes finals.

            Contre toute attente, ni le ministre de tutelle ni aucun des membres du cabinet ne les a reçus. En lieu et place, c’est une fin de non recevoir qui leur a été réservée.

            Patrick Mandiangu, Vice-présisdent du Collectif des agents et cadres, membre de la Commission mixte composée de la délégation syndicale et  des cadres de direction s’est exprimé en ce termes: « Nous n’avons pas le droit de nous fatiguer parce qu’il s’agit de notre sueur et nous allons continuer à venir réclamer.

            Par ailleurs, il a appelé tous les agents et cadres à revenir le vendredi le 1 avril 2022 pour continuer à réclamer jusqu’à obtenir gain de cause.

            Et d’ajouter : « si vous prenez le bilan de la banque, vous prenez les engagements  de ce que les clients doivent à la BIAC, vous verrez que la dette de l’Etat congolais représente au moins 25%. C’est beaucoup d’argent, et les gens doivent savoir que cette banque a été liquidée pendant que l’Etat congolais devait à la BIAC «.

            Il a soutenu que si l’Etat congolais parvenait à payer ses dettes, la BIAC sera en mesure de payer tous les arriérés des salaires et les décomptes finals. Selon des informations en notre possession, 1500 agents et cadres attendent impatiemment cet argent.  

            Il y a lieu de rappeler qu’au mois d’avril 2021, ils avaient organisé un sit-in à la Cité de l’OUA  pour solliciter l’implication personnelle du Président de la République, Félix Antoine Tshisekediu Tshilombo pour décanter le dossier.

Jean-René Ekofo

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